Pour son premier texte publié, Madlen voit les choses en grand : un roman, doublé d’une pièce de théâtre, triplé d’une réflexion sur l’écriture. Comment la fiction permet-elle aux personnages de s’émanciper des archétypes dans lesquels on les fait naître ? C’est précis, malin, très bien ficelé. Maîtrisé. Il s’agira de la première fiction publiée aux éditions Gorge bleue, qui grâce aux Tombes (2019), se mettent aussi à voir les choses en grand.
Pour Entre, son second roman paru en 2022, Madlen va cette fois chercher du côté de la vulnérabilité. Ce que Les Tombes n’ont pas permis, il va falloir aller le trouver. Avec le personnage d’Isabeau se poseront les questions du deuil, du retour dans une maison d’enfance, du foyer, et indirectement, de ce qui fait famille.
Madlen prend des photos, tire des portraits, et ça se lit dans le soin qu’iel met à peindre la lumière qui baigne les personnages et les lieux de ses romans. Il y a une douceur que l’on retrouve, peut-être pas dans les sujets choisis, peut-être pas dans les moyens mobilisés pour, mais dans l’effet produit chez qui les regarde.